Aventure: La Baule, Jour 1

Il peut se passer beaucoup de choses en deux ans. Avoir un enfant: check. Acheter un appartement: check. Se lancer dans des travaux titanesques tout l’été pour rénover ledit appartement: check. Relancer sa boite qui a un peu morflé depuis le Covid: re-check. Partir en vacances: pas check.

Si je me fiais à mon premier souvenir de La Baule, je ne serais jamais revenu ici: un séminaire de mon entreprise il y a 20 ans, où le peu qu’on avait vu de la ville m’avait laissé une impression de calme à une époque de ma vie où calme, c’était le pire qui pouvait m’arriver. Aujourd’hui, je me nourris du calme, même cinq minutes, même une seule minute. Je prends tout. Tout est beau ici. Tout est calme ici.

Réveil à 7 heure du mat: les caméras, priorité absolue de tous les vacanciers photographes loin devant la trousse de toilette, sont chargées. Les enfants sont nourris, on prend la route tôt pour arriver tôt, et on est en retard après trois arrêts sur un trajet qui devait n’en compter qu’un. Sur l’autoroute, nous croisons les Nantais venus en masse ici pour passer le week-end de Pâques, qui nous cèdent la place pour la semaine.

Une fois sur place, on retrouve le confort des beaux hôtels, celui qu’on ne savoure que trop rarement alors que ça devrait être le quotidien et pas l’exception. La ville est belle, les gens prennent le temps et sont élégants, ce n’est pas le cas partout. Ne surtout pas oublier qu’en voiture, je dois m’arrêter aux passages piétons pour laisser traverser les gens, mauvais réflexe de Parisien. Ici, ils sont civils.

Vite installés, vite sortis, vite quelques photos en guise d’échauffement, vite une niniche de chez Manuel en bouche, vite on se pose en terrasse de café bord de mer. Les enfants jouent dans le sable et sont ravis. Le petit dernier fait sa première photo en bord de mer dans les bras de Maman et est ravi lui aussi. Photographiquement, je ne suis pas encore chaud, loin de là. Même pas tiède. Vaguement froid. Je le sais. Je me console avec ma niniche.

Diner rapide et pas à la hauteur de nos bons souvenirs du lieu, lieu qui est en revanche toujours aussi sympa coté déco et ambiance. J’essaie de faire cohabiter photo et vidéo dans le voyage. Je dis tout le temps que vouloir tout faire, c’est l’assurance de tout faire mal, mais j’aimerais y parvenir. Je sais que c’est faisable sans me gâcher les vacances. J’ai mon X100V autour du cou et ma Osmo Pocket 3 accrochée en permanence au poignet. Si on veut utiliser son appareil, il doit être disponible tout le temps. S’il faut le chercher, on n’ira jamais au fond du sac. Et si on y va tout de même, le moment sera passé quand on l’aura enfin sorti.

Nous sommes tous fatigués de cette longue journée de voyage. Retour à l’hôtel où tout le monde s’endort tôt pendant que je travaille à sauvegarder les souvenirs de la journée, mission du photographe qui sait que si ce n’est pas fait de suite, ça ne sera jamais fait.

Premier jour de vacances depuis deux ans: check. Je me couche en attendant avec impatience que le second démarre par la meilleure partie des beaux hôtels: le petit dej.

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Créatif: Haikus